Pubblichiamo qui sotto la traduzione in italiano del testo della petizione promosso da Union du Congo contro le violenze sessuali di massa perpetrate ai danni delle donne congolese durante i conflitti armati.
Il popolo congolese ha espresso la propria soddisfazione, nella sua stragrande maggioranza, per la promessa fatta dal Segretario di Stato americano, Hillary Clinton, durante la sua visita dello scorso 11 agosto in un campo profughi a est della Repubblica Congo devastato dalla guerra, in merito ad una donazione di 17 milioni di dollari per la lotta contro i crimini sessuali di massa che si sono verificati nella regione sin dall’inizio dei conflitti armati.
Il popolo congolese ha inoltre notato che il governo degli Stati Uniti, attraverso il suo capo della diplomazia ha detto che “coloro che attaccano le popolazioni civili, utilizzando lo stupro sistematico, si sono resi colpevoli di crimini contro l’umanità”.
Il popolo congolese ha anche notato con piacere che, secondo la sua sollecitazione, il santo patrono della diplomazia americana ha sottolineato che “non ci deve essere l’impunità per le violenze sessuali commesse da tante persone, che ‘ci devono essere arresti, procedimenti penali e sanzioni”.
Allo stesso modo, il popolo congolese ha espresso apprezzamento per essere stato sentito, in merito alla rigorosa gestione degli affari pubblici, come ha detto la signora Hillary Clinton negli Stati Uniti avrebbe inviato una squadra di esperti per ‘formulare raccomandazioni per superare la piaga della corruzione nella Repubblica democratica del Congo.
Pertanto, affinché queste buone intenzioni non rimangano tali, il popolo congolese chiede al governo degli Stati Uniti:
- di svincolarsi da tutti i governi che desiderano ringraziare gli autori di questi crimini offrendo loro l’inserimento in istituzioni statali, o rifiutando l’estradizione;
- di sostenere il popolo congolese nella lotta per il rispetto dei diritti fondamentali e di un vero processo democratico;
- di ritirare l’assistenza ai paesi coinvolti in un modo o nell’altro alla destabilizzazione della Repubblica democratica del Congo;
- di richiedere ai governi congolesi e ruandesi, l’estradizione di Laurent Nkunda a Kinshasa e l’arresto di Ntaganda per la sua estradizione al Tribunale penale internazionale;
- di riconoscere che la vera riconciliazione è il risultato naturale della comprensione tra i due popoli, e non tra due Stati;
- di sostenere il dialogo internazionale tra ruandesi e ugandesi per una pace duratura nella regione dei Grandi Laghi.
Tuttavia, per quanto riguarda la dichiarazione della Segretario di Stato USA, vale a dire, “Noi [americani] vogliamo lavorare con le persone impegnate per un futuro migliore, non con le persone che si riferiscono al passato, il popolo ricorda il pensiero bantu che dice che quando non sai dove stai andando, non dimenticarti da dove sei venuto.
Nessuna nazione degna di tale nome, nessun popolo che conserva la propria memoria, può ignorare il proprio passato: da qui il dovere della memoria attraverso varie commemorazioni relative a specifici eventi.
L’amnesia è la cosa peggiore che può accadere ad un popolo o ad una nazione, il popolo congolese può ancora contare sul suo passato per meglio comprendere il presente e guardare al futuro con coscienza di causa.
Testo originale in francese
Le peuple congolais s’est réjoui, dans sa plus grande majorité, de la promesse faite par la Secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton, lors de sa visite le 11 août dernier dans un camp de réfugiés de l’Est de la République démocratique du Congo ravagé par la guerre, relative à une aide américaine de 17 millions de dollars en faveur de la lutte contre les crimes sexuels commis en masse dans la région depuis le début des conflits armés.
Le peuple congolais a également pris acte du fait que l’administration américaine, par le truchement du chef de sa diplomatie, a affirmé que « ceux qui attaquent les populations civiles en recourant au viol systématique sont coupables de crimes contre l’Humanité ».
Le peuple congolais s’est aussi réjoui que, conformément à sa sollicitation, la patronne de la diplomatique américaine a insisté sur le fait qu’il « ne devrait pas y avoir d’impunité pour la violence sexuelle commise par tant d’individus, qu’il doit y avoir des arrestations, des poursuites et des sanctions ». Dans la même optique, le peuple congolais s’est félicité d’avoir été entendu, quant à la rigueur dans la gestion de la chose publique, car Mme Hillary Clinton a précisé que les Etats-Unis allaient envoyer une équipe d’experts chargés d’émettre des recommandations visant à surmonter le fléau de la corruption en République Démocratique du Congo.
Ainsi, pour que ces bonnes intentions ne restent pas que de vœux pieux, le peuple congolais demande à l’administration américaine :
- de se désolidariser de tous les gouvernements qui remercient les auteurs desdits crimes soit en les incorporant dans les institutions étatiques, soit en refusant leur extradition pour les mettre à l’abri des jugements ;
- de soutenir le peuple congolais dans son combat en vue du respect des droits fondamentaux et d’un vrai processus démocratique ;
- de retirer son assistance aux pays qui participent, d’une manière ou d’une autre, à la déstabilisation de la République Démocratique du Congo ;
- d’exiger des gouvernements congolais et rwandais d’une part l’extradition de Laurent Nkunda vers Kinshasa et, d’autre part, l’arrestation de Bosco Ntaganda en vue de son extradition vers la Cour Pénale Internationale ;
- de reconnaître qu’une vraie réconciliation est le fruit de l’entente naturelle entre deux peuples et non entre seulement deux Etats ;
- de soutenir le dialogue inter-rwandais et inter-ougandais en vue d’une paix durable dans la région des Grands Lacs.
En revanche, s’agissant de la déclaration de la secrétaire d’Etat américaine, à savoir « Nous [les Américains] voulons travailler avec des gens engagés pour un meilleur avenir, et non avec des gens qui se réfèrent au passé », le peuple congolais rappelle que, selon la pensée bantoue, lorsqu’on ne sait pas où l’on va, on n’oublie pas d’où l’on vient. Aucune Nation digne de cette appellation, aucun peuple qui tient à sa mémoire, ne peuvent faire respectivement abstraction de leur passé : d’où le devoir de mémoire à travers les différentes commémorations ayant trait à des événements précis.
L’amnésie étant la pire des choses qui puissent arriver à un peuple ou à une Nation, le peuple congolais s’appuiera toujours sur son passé pour mieux comprendre le présent et affronter l’avenir en connaissance des causes.
Fonte: http://4784.lapetition.be