Conférence de Durban (28.11-09.12.11) / Les enjeux de COP17
PARIS, France, 25 novembre 2011/African Press Organization (APO)/ — La 17eme Conférence des Parties (COP) à la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique se tiendra à Durban du 28 novembre au 10 décembre prochains. Elle constitue une nouvelle étape importante des négociations climat : après le succès enregistré à Cancun l’année dernière, elle réunit cette année les 195 parties membres de la Convention climat sous la présidence de l’Afrique du sud. La conférence débutera par des sessions de négociation des groupes de travail ad-hoc sous la Convention et le protocole de Kyoto, et des organes subsidiaires. Elle s’achèvera, comme à l’accoutumée, par un segment de niveau ministériel.
Cette conférence est importante à plusieurs titres :
D’abord, parce que la communauté internationale, en dépit des efforts produits depuis Bali en 2007, Copenhague en 2009 et Cancun en 2010, n’est pas encore parvenue à mettre en place un nouveau régime de lutte contre le changement climatique qui limite le réchauffement du climat en dessous du seuil dangereux des 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Les dernières avancées scientifiques nous rappellent pourtant que la réduction de moitié des émissions mondiales d’ici 2050 reste une nécessité et une urgence.
Durban doit permettre de préserver, de mobiliser et d’améliorer les instruments que nous avons construits depuis 1992, au premier rang desquels le protocole de Kyoto. Elle doit aussi permettre d’ouvrir la voie à de nouveaux mécanismes efficaces, qu’ils soient économiques et financiers, ou technologiques, pour accélérer la baisse des émissions mondiales. Durban doit également permettre à l’ensemble de la communauté internationale de se retrouver sur la voie d’un nouvel accord global pour le climat, en fixant une feuille de route qui garantisse l’engagement de tous, et notamment des tous les principaux émetteurs, condition indispensable pour respecter notre objectif maximal des 2°C.
Ensuite, parce que le changement climatique produit déjà des effets désastreux particulièrement marqués dans les pays les plus pauvres. Il s’agit donc à Durban de consolider les mesures actuellement insuffisantes qui doivent permettre de répondre au défi de l’adaptation au changement climatique, avec des modèles de développement plus résilients.
La France entend notamment contribuer à la mise en place de nouveaux modèles énergétiques, c’est le sens de son initiative conjointe avec le Kenya (initiative dite « Paris-Nairobi ») sur l’accès à l’énergie dans les pays les pus pauvres. L’attention portée à ce sujet prend un relief particulier dans le contexte d’une COP sur le sol africain.
Enfin, Durban devra concrétiser les engagements essentiels pris lors des derniers rounds de négociation : c’est particulièrement le cas sur la question des financements de long terme, avec l’objectif des 100 milliards de dollars US par an d’ici 2020. Sur ce sujet, un travail important a déjà été accompli au-delà du cadre strict de la Convention climat, notamment dans le cadre et sous l’impulsion du G20, sous présidence française pour la mobilisation en faveur de financements innovants.
La France entend ainsi poursuivre à la conférence de Durban le travail de construction d’un régime global ambitieux de lutte contre le changement climatique, tout veillant à contribuer à la mise en place sans attendre des dispositions permettant de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de soutenir l’adaptation aux effets du changement climatique pour les pays les plus pauvres.
SOURCE
France – Ministry of Foreign Affairs
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